
Michel Platini a réaffirmé sa position ce lundi lors du premier jour de son procès en appel en Suisse, concernant le paiement suspect qui a brisé sa carrière en 2015.
Acquitté en première instance en 2022, le Français de 69 ans est à nouveau jugé aux côtés de l’ancien président de la FIFA, Sepp Blatter, pour “fraude”, “gestion déloyale”, “abus de confiance” et “falsification de documents”, devant le Tribunal Extraordinaire d’Appel du Tribunal Pénal Fédéral de Muttenz, près de Bâle.
“Je ne comprends toujours pas pourquoi le ministère public s’acharne sur moi”, a déclaré Platini en début d’audience, rappelant qu’il avait soutenu Blatter lors de son élection à la présidence de la FIFA en 1998, avant de devenir son conseiller jusqu’en 2002.
“Quand il m’a demandé mon salaire, j’ai répondu au hasard : ‘un million’. Il m’a demandé : ‘un million de quoi ?’. J’ai voulu plaisanter et j’ai répondu : ‘Ce que tu veux, roubles, pesetas, lires’”, a raconté Platini. Finalement, Blatter a fixé la somme à un million de francs suisses.
En 1999, alors que Platini travaillait déjà pour Blatter sans contrat ni rémunération, l’ex-président de la FIFA lui aurait dit : “Je ne peux pas te payer un million, la FIFA n’a pas d’argent”. Les deux hommes sont alors tombés d’accord sur un contrat écrit de 300 000 francs suisses par an, payé intégralement.
Blatter aurait promis de verser le reste ultérieurement. En 2011, Platini a présenté une facture de 2 millions de francs suisses, qualifiée par le parquet de “fausse facture”, visant à frauder la FIFA.
Platini aurait-il fait la même demande si Blatter avait quitté la FIFA ? “Sans aucun doute”, a répondu le Français. “Un contrat est un contrat, une parole est une parole. La FIFA me devait cet argent et j’aurais fait tout mon possible pour le récupérer”.