Quel est le point commun entre Haya Zark (Prix Ganay et 3e du Prix Ispahan), Gran Diose (Grand Steeple-Chase de Paris) et Ever Forget Me (Anjou-Loire Challenge), brillants lauréats à Paris ou en province ? Ils sont tous les trois entraînés sur le même site. À cheval entre la Mayenne et le Maine-et-Loire, le centre d’entraînement de Senonnes-Pouancé est un pôle régional de référence. Les succès de prestige acquis ces dernières semaines démontrent qu’il est possible d’entraîner des chevaux de haut niveau à Senonnes.

“Ces victoires sont la meilleure des communications, concède Geoffrey Gaucher, le responsable du centre d’entraînement. Ça valorise le centre et les gens qui ont œuvré pour sa création, ça valorise leurs entreprises, ça valorise les cavaliers d’entraînement… En 2023, les chevaux entraînés à Senonnes-Pouancé ont cumulé 13,8 millions d’euros de gains.

C’était une très belle année. Et 2024 a démarré sur des bases élevées, c’est top !” Le CERGO (Centre d’Entraînement Régional de Galop de l’Ouest), une association fondée en 2001, compte 44 entraîneurs et accueille entre 600 et 650 chevaux avec “des pics jusqu’à 700 chevaux”. Les adhérents bénéficient de cinq pistes en sable allant de 1.900 mètres à 2.200 mètres, des pistes d’obstacles (un parcours de haies et un parcours de steeple), un manège, des ronds de détente… répartis sur 35 hectares. Dix salariés, dont trois à temps plein, s’occupent de cet outil. “C’est une grosse structure, mais on se connaît tous à Senonnes, confie Geoffrey Gaucher. Ça reste assez concentré. Tout le monde se voit.”

Geoffrey Gaucher, un rôle central
Après l’obtention d’un BTS agricole et une expérience en tant que cavalier d’entraînement, Geoffrey Gaucher a pris les rênes du centre d’entraînement suite à une proposition de Daniel Théard, le président du CERGO, en octobre 2018. Désormais âgé de 34 ans, il détaille son rôle : “On commence entre 4 h 30 et 5 heures. On effectue le tour des pistes tous les matins avant le passage des chevaux. On vérifie que l’arrosage a bien fonctionné, que des animaux ne sont pas passés sur les pistes, qu’il n’y a pas de trous…” Dès le premier lot, les chevaux peuvent ainsi s’exercer de façon optimale tout au long de la matinée. En début d’après-midi, une seconde équipe, en charge de l’entretien (espace vert, obstacles, manège…), prend le relais. Une mécanique bien huilée et des efforts récompensés par la réussite actuelle des entraîneurs basés au centre d’entraînement de Senonnes-Pouancé.

“Forcément, le haut niveau c’est une belle vitrine mais mon équipe et moi, nous sommes aussi heureux de les voir gagner à Pornichet ou à Sablé-sur-Sarthe, nuance-t-il. Le dimanche soir, quand on regarde les résultats du week-end, on voit plein de victoires de chevaux entraînés sur le centre. Nous sommes ravis !”